Aujourd’hui, chez les éditeurs, deux supports coexistent. On retrouve la presse en version papier mais aussi la presse en ligne. Ces deux types de journaux s’adressent à des publics sensiblement différents qui consomment les mêmes informations de deux façons distinctes.
Depuis la fin de l’année dernière, la proportion de lecteurs sur les devices mobiles est plus importante que sur le papier (47% pour le papier contre 53% pour le web en fin 2017, selon l’ACPM).
Alors, quelles sont les opportunités qu’apporte Internet dans le secteur de la presse et quels éléments les éditeurs doivent-ils mettre en avant pour conquérir les lecteurs sur les supports numériques ?
Une nouvelle donne ?
Aujourd’hui, une majorité de gens utilisent quotidiennement les devices mobiles qui jouent un rôle prépondérant dans la vie des utilisateurs puisqu’ils servent aussi bien à se divertir qu’à travailler ou se déplacer.
On remarque que de moins en moins de lecteurs se déplacent dans les points de vente de journaux. Cette crise à laquelle doit faire face la presse est mondiale et a un impact sur tous les éditeurs, de la presse quotidienne régionale à la presse nationale.
Les lecteurs ont désormais besoin de disposer d’une information instantanée et en continu.
L’importance de se concentrer sur le numérique est désormais une évidence. Pourtant, il semble qu’il existe des facteurs qui, jusqu’à présent, empêchent les lecteurs et les éditeurs de vraiment basculer sur les devices mobiles.
Quels sont-ils ?
Les freins chez les lecteurs
Tout d’abord, il faut prendre en compte les lecteurs attachés à l’expérience de lecture d’un journal papier, ils sont attachés à la posture, au toucher ou au confort de lecture et aiment savoir qu’ils ont acheté quelque chose de matériel avec un prix basé sur les coûts de production et de distribution. En effet, le lecteur peut avoir le sentiment que les prix pratiqués au niveau des abonnements digitaux sont injustifiés.
Les gens sont donc susceptibles de se tourner vers les sources d’information gratuite, qui sont à portée de main.
Si les éditeurs français sont parmi les moins chers d’Europe, les prix des abonnements n’en restent pas moins élevés quand on sait que beaucoup de lecteurs hésitent entre plusieurs sources d’informations payantes et n’ont les moyens d’en choisir qu’une.
À défaut de prendre un abonnement, il est possible d’acheter un seul article à la fois chez certains éditeurs. Malheureusement, le lecteur peut être réticent à l’idée de payer à l’article puisque le plus souvent, son prix oscille entre 1,50€ et 2€, ce qui représente le prix d’un journal papier ou un cinquième d’un abonnement mensuel.
Les freins chez les éditeurs
En 2018, les éditeurs ont tous amorcé leur transition digitale. Pourtant, même si le nombre de visiteurs sur les sites web des éditeurs est élevé (plus de 40 millions de visites en Mai 2018 pour Le Monde et le Figaro, selon l’ACPM), le nombre d’abonnés est beaucoup plus faible (environ 70 000 abonnés en 2014 pour Le Monde). Il est possible que ce soit dû à la façon dont les éditeurs utilisent Internet : il est nécessaire de repenser le journalisme dans sa totalité.
En effet, sur Internet l’information se doit d’être structurée d’une autre façon. Malheureusement, les éditeurs français, pourtant présents sur Internet depuis longtemps, n’ont pas proposé à leurs abonnés des offres assez convaincantes en France : ils peinent à trouver un business model qui permette d’engranger des abonnés.
Pourquoi ? Les gens ne sont pas prêts à payer un abonnement pour avoir accès à une seule source d’information. Un abonnement unique ou la possibilité de payer à l’unité semblent être des moyens de financement de l’information plus adaptés, mais ils sont très peu exploités.
Avantages du passage au numérique
- Les articles disponibles partout et tout le temps et les archives du journal sont consultables très simplement.
- Les articles peuvent être accompagnés d’autre types de contenus (vidéos, photos, liens hypertexte), ce qui renforce grandement leur attractivité.
- Dernier avantage et pas des moindres, donner une plus grande importance au numérique permettrait aux éditeurs d’économiser puisque dans le cas des versions papier, l’impression et la distribution ont un coût non négligeable.
Ce que j’en pense ?
En tant que “millennial”, j’ai pour habitude de chercher l’information directement sur mon téléphone ou mon ordinateur, sur lequel je passe le plus clair de mon temps. Ni moi, ni mes connaissances n’avons pour habitude d’aller en kiosque ou chez un marchand de journaux.
Je ne lis que très rarement la presse papier mais je suis les actualités sur Internet et je suis prête à dépenser un peu d’argent chaque mois pour avoir accès à de l’information de qualité, bien structurée et sans “fake news”.
Mon choix n’est donc pas centré sur la gratuité ou non de l’information, il faut qu’elle soit en ligne et disponible à un prix raisonnable.
Malheureusement, je ne dispose pas de beaucoup d’offres réellement adaptées à ma condition d’étudiante, chose pourtant courante sur une grande majorité des services en ligne plébiscités aujourd’hui, des applications de streaming de musique à la presse nationale américaine.
En somme…
Le numérique prend de plus en plus de place : cela est dû à la multiplication des devices mobiles et des ordinateurs personnels, de plus en plus présents. Il est donc vital pour les journaux d’être présents et d’adapter leurs offres aux nouveaux modes de consommation. Les éditeurs français traînent du pied et tardent à se consacrer aux nouveaux supports qui s’offrent à eux.
Les gens n’ont plus vraiment l’habitude de s’informer sur un seul journal, ils aiment varier les sources : avoir à créer un compte sur chaque journal pour pouvoir payer peut s’avéré fastidieux.
Notre solution Poool Pay est destinée à remédier à ce problème : payez avec un seul compte, en un clic !
Originally published by Roxane Zebina